2009 : Chamois au MAROC en Camping-Car (1ier voyage)

2009 : Chamois au MAROC en Camping-Car (1ier voyage)

12 ESSAOUIRA / IMI OUADDAR / AGADIR

 

 


 

Samedi 21 février 2 009

 

6 595 km au compteur.

 

 

9H :  le réveil ayant été plus matinal qu'à l'ordinaire, nous voici donc opérationnels plus tôt que d'habitude ! En route vers AGADIR ! Nous sortons d'ESSAOUIRA tout en restant le plus près possible de la côte et retrouvons quelques km plus loin, la N 1.

La côte est vraiment superbe.


 

Ce bleu de l'eau et cet ocre rosé du sol, forment un duo très agréable à l'oeil.


 

 

Et avec du vert en plus... ce n'est pas mal non plus.


Plus au sud, en se rapprochant d'IMI OUADDAR, nous traversons des étendues rocailleuses, peuplées d'arganiers, à perte de vue...


 

 

Nous passons devant l'arganier que vous avez tous déjà vu en photo, ici ou là, avec ses chèvres perchées sur des petites plates-formes fixées dans l'arbre... pour les besoins la photo, justement ! Je ne vous le montrerai pas ici, car nous ne nous arrêtons pas : ce n'est pas ce type de situation surfaite que nous recherchons pour nos photos.


 

Nous croisons un camion au chargement, comment dire ? Un peu débordant... mais nous verrons pire plus tard !

Nous arrivons à IMI OUDDAR vers 12H, au camping "Atlantica Park". (95 dh avec électricité 6 A, et douche chaude)


 Les formalités d'inscription terminées, nous entrons et prenons place. Les emplacements sont spacieux, bien délimités. Apparemment, vu les "installations" autour de leurs CC, la plupart des occupants sont des sédentaires en place pour plusieurs mois. Ils nous regardent arriver et nous installer... Dérangerait-on, par hasard ????? C'est en tout cas, l'impression que nous avons.


Il fait 27°C, la température idéale pour moi, et quand je pense que nous sommes au mois de février !


 

 

Si nous avons choisi ce camping, loin de tout, il faut bien le reconnaître, c'est parce que le guide GANDINI signale la présence de lave-linges. Je veux  donc en profiter pour faire une "grande" lessive (35 dh).


Pendant qu'Alibaba fait sa petite sieste, je m'installe dehors, sous l'auvent et connecte mon PC.

Soudain, j'entends mes voisins en grande discussion et les vois sortir une planche à repasser et une centrale-vapeur, de la soute de leur CC ...

Tiens ! On n'avait vraiment pas pensé à embarquer tout ça... J'ai juste pris un fer à repasser de voyage, pliable et je vais vous avouer, qu'au Maroc, je ne l'ai jamais utilisé... La prochaine fois, il restera à la maison !

Donc, Monsieur branche la centrale, installe la planche et Madame commence à repasser... ça disjoncte. Ils retentent... rebelote !

Je les vois alors partir en rouspétant, Monsieur avec la centrale-vapeur sous un bras et la planche sous l'autre, Madame avec le panier de linge.


Alibaba réveillé, nous partons à notre tour, vers la salle des lave-linges. Et là, surprise, nous retrouvons notre couple voisin : ils ont débranché tous les lave-linges qui tournaient... pour pouvoir brancher leur centrale-vapeur car elle fait tout disjoncter !!!

Où y'a d' la gêne, y'a pas d'plaisir...!!!

 Nous reviendrons donc bien plus tard, quand Madame aura terminé son repassage, et qu'ayant rebranché tous les lave-linges, l'un d'eux se libèrera.


Nous commandons un couscous (100 dh) pour le repas du soir : pas terrible, beaucoup de semoule, surtout.


<<< Connexion WANAOUI , mais très instable, surtout les samedis et dimanches.



Dimanche 22 février 2009.

 


Après une bonne nuit, l'endroit étant très calme, nous allons à pied faire quelques courses dans les petits magasins à l'extérieur, juste à l'entrée du camping. Nous y achetons en particulier, du pain (si bon), des oranges, de l'huile d'argan à 70 dh la bouteille. C'est la moins chère trouvée jusqu'à aujourd'hui.


L'après-midi, alors qu'Alibaba fait encore une petite sieste... je vois nos voisins, toujours les mêmes, sortir de leur CC. Monsieur : pantalon blanc, mocassins blancs, chemise rose et... cravate assortie. Madame : corsage clair, jupe vaporeuse blanche, escarpins assortis. Le choc ! Ils ferment levéhicule et s'en vont bras dessus, bras dessous, d'un pas leste.

Ces tenues, pour le moins étonnantes dans un camping, où tout le monde est en short ou maillot de bain, sous un 33°C à l'ombre aujourd'hui... m'interpellent. Mais enfin, où peuvent-ils bien se rendre ainsi "déguisés" ?????

Nous devrons attendre notre prochain passage dans ce camping pour connaître la réponse : chaque dimanche après-midi, un thé dansant a lieu près de la piscine. Voilà donc le mystère résolu, mais j'avoue que nous avons bien ri.

Je sais... on n'aurait pas dû, ce n'est pas sympa de notre part... mais, on n'a vraiment pas pu résister !


Pour terminer la journée, Alibaba décroche les vélos pour la première fois depuis notre arrivée au Maroc, et nous voilà partis faire un tour en bord de mer.


 

La plage, face à Atlantica Park.


En contre-bas de la route (vers AGADIR) nous découvrons une annexe d'Atlantica Park, sans végétation, et qui doit être bien bruyante, si près de la route...

La circulation y est telle que nous ne nous éternisons pas sur celle-ci.

 


Lundi 23 février 2 009

 

6 739 km au compteur.

 


Avant de quitter ce camping, je dois dire qu'il est parfaitement bien entretenu et organisé. Les sanitaires sont propres et nettoyés plusieurs fois par jour, les emplacements sont fleuris et agréables.

Le seul reproche que je ferai, c'est le nombre des occupants. C'est un village à lui tout seul. Habitués à notre campagne lotoise, personnellement, nous préférons des structures beaucoup plus petites, plus familiales, comme nous en trouverons d'ailleurs plus loin, durant notre voyage.


Nous quittons le camping juste avant midi, pour rejoindre AGADIR.


 

 

 

Les paysages de bord de mer sont toujours aussi beaux... Nous nous arrêtons pour déjeuner, sur une "aire" surplombant l'océan.


 

Nous arrivons au Camping municipal (108 dh avec électricité) d'AGADIR, situé juste à l'entrée de la ville, sur la gauche. Il est pratiquement plein. Mais le gérant nous trouve une place et nous ne faisons pas les difficiles. L'entretien de ce terrain ne ressemble en rien à celui que nous venons de quitter, mais il est idéalement situé tout près de la ville. Les sanitaires sont, d'après Alibaba qui va toujours en éclaireur "inspecter" les lieux, dans un état pour le moins, lamentable, donc... je n'irai même pas voir !!


Nous prenons un petit taxi (11 dh) juste au rond-point, à l'entrée du camping, pour nous rendre en ville. Alibaba a l'intention de faire confectionner des housses pour les sièges de la cabine et les assises des banquettes de la cellule. Sur le forum, on nous a donné une adresse, en face de la porte 7 du souk. Le petit taxi nous y dépose.


 

La porte 7 souk et les petits taxis rouges.


Nous choisissons un tissu et passons commande.

Puis, nous rentrons à pied (3 km environ) au camping, profitant du trajet au travers des rues animées pour nous imprégner des odeurs et de l'ambiance marocaines.


<<< Connexion WANA : OK

 

 


Mardi 24 février 2 009... au vendredi 27 février 2 009 

 

 

 

Nous avons rendez-vous pour les housses à 9H. On doit enlever à Zébulon, le siège passager pour leur réalisation. 

A notre arrivée, nous apprenons que le coupon du tissu que nous avons choisi la veille est insuffisant. Nous en choisissons donc un autre qu'il faut commander et qui devrait arriver jeudi matin... Inch Allah !!!!


Je n'irai pas plus loin dans le récit et les rebondissements de cette "aventure" qui va nous clouer sur place jusqu'au Samedi matin suivant, jour où nous récupèrerons enfin notre commande...


 

L'atelier de fabrication (notre siège passager en cours d'habillage, au premier plan)


Cette attente, va cependant nous permettre de faire la connaissance de "Caribou", équipage tarn-et-garonnais, un voisin donc ! Nous avions suivi sur le forum, depuis la France, le feuilleton rocambolesque de ses péripéties lors de sa traversée de l'Espagne... Il est actuellement en attente, lui aussi, de la réalisation d'une commande de bâche de protection et nous apprend que ses ennuis se poursuivent ici, aussi...


Nous rencontrons également "josi" équipage suisse, au camping municipal d'AGADIR : Alibaba est en train d'attendre son tour pour faire les vidanges de Zébulon et le plein d'eau, quand josi, apercevant le logo de l'Amicale du forum collé sur Zébulon, vient spontanément vers nous. Quel plaisir de rencontrer des amis "virtuels" du forum et de papoter un peu ! Hélas, nous sommes sur le départ. La prochaine fois, c'est promis, on s'attardera un peu plus. 


Nous profitons de ces 4 jours d'attente forcée pour aller visiter l'ancienne kasbah (ancienne citadelle) qui domine la ville, visite à ne surtout pas manquer... pour deux raisons :

1. elle est située sur la colline au nord d'AGADIR offrant ainsi une vue imprenabble sur le panorama qu'elle domine.

2. c'est un lieu de recueillement qui nous a beaucoup émus...

On devine sur le haut de la colline ci-dessous, les remparts récents de l'ancienne kasbah qui fut construite en 1 572 pour protéger la population des invasions diverses..


 

Cette colline porte une inscription en arabe "Dieu, la patrie, le roi" qui s'illumine la nuit, en même temps que les remparts. A voir !


Vous avez tous, bien sûr, entendu parler du terrible tremblement de terre d'AGADIR survenu le mardi 29 février 1960, à 23H45... et oui, déjà 50 ans ! La secousse, d'une magnitude de 5,7 sur l'échelle de RICHTER, a duré 15 secondes.

Le séisme dont l'épicentre se trouvait sous la ville, a fait près de 15 000 morts (un tiers de la population) et environ 25 000 blessés.

Il a détruit totalement certains quartiers. La plupart des morts ont été ensevelis sous les décombres de l'ancienne kasbah, devenue  une véritable "nécropole"... Les ruines ont été rasées et seuls, les remparts de la citadelle ont été reconstruits à l'identique.

C'est le séisme le plus destructeur et le plus meurtrier de l'histoire du Maroc. C'est également le séisme de magnitude "modérée" (moins de 6) le plus destructeur du XXième siècle. 


On accède à la kasbah par une route sinueuse qui serpente à flanc de colline.


 

Le parking devant l'entrée de la kasbah.


Les chameliers proposent leur service et une balade à dos de chameau... oh, pardon, à dos de dromadaire (une seule bosse sur leur dos !)

 

 

Les remparts reconstruits.


 

La porte d'entrée (authentique) dans l'ancienne kasbah  et son gardien.


 

Le fronton de la porte d'entrée.


Il porte une inscription en hollandais, qui date de 1 746,  signifiant "Crains Dieu et honore ton roi."


A l'intérieur des remparts, toutes les ruines ont été rasées et aplanies, ensevelissant à jamais les victimes du séisme...  Cependant, de temps à autre, on devine un vestige des constructions de l'ancienne kasbah.


 

Ici, une voûte de porte...


 

Là... ???


Il règne à l'intérieur de la kasbah, une ambiance pesante : on ne peut pas s'empêcher de penser au calvaire de toutes ces victimes, ces enfants, ensevelis vivants, et dont les dépouilles sont aujourd'hui, là, sous nos pieds, pêle mêle avec les gravats... depuis bientôt cinquante ans !


Courageusement, la nouvelle ville a été construite. La situation haut perchée de cette ancienne kasbah, offre une vue plongeante, à 360°, sur celle-ci et sur les paysages environnants. Jugez plutôt vous-mêmes !


 

 

La baie d'AGADIR.


 

La baie, la ville nouvelle et l'entrée nord (au premier plan, à gauche).


Le camping municipal se trouve à peu près, au milieu de la ligne droite, sur la gauche.


 

Vue sur la ville nouvelle au travers d'un brêche dans les remparts.


 

Vue sur le port au travers d'une brêche dans les remparts.


Agadir possède un port de pêche (sardines), un port de commerce, et un port de plaisance.


 

Le port de commerce.


 

Le ciel s'assombrit subitement...


Il est temps de renter au camping avant la pluie. Nous quittons la kasbah. Alibaba se tait, perdu dans ses pensées... Je suis tout aussi songeuse...

La visite nous a marqués... c'est sûr.


Remarque, faite suite au Commentaire de Chantal que je remercie : pour compléter la visite de l'ancienne kasbah, voir le Musée du Souvenir consacré à "Agadir avant 1960, le 29 Février 1960 et Agadir maintenant" avec 2 gardiens-guides qui expliquent et commentent tous les documents (Angle de l'Avenue des F.A.R. et de la rue du Président Kennedy au jardin Olhao).

 

Pendant ces quatre jours d'attente, nous passons  une journée et deux nuits tout près de l'atelier de fabrication des housses, en bivouac sur un parking gardé (20 dh la nuit et 10 dh la journée) recommandé par l'artisan, parking où il envoie régulièrement ses clients en attente, comme nous.


 

Le parking est petit, une dizaine de places, tout au plus. Le premier jour, nous y arrivons assez tard. Le gardien de nuit est déjà là. Il nous indique où garer Zébulon.


Nous bavardons avec lui.  Quelques enfants, nombreux dans le quartier, jouent dans les parages sans venir nous importuner, nous faisant de loin, de petits signes de la main auxquels nous répondons. La tentation est grande de leur donner quelques "bricoles"... mais nous nous abstenons. La nuit est très calme et notre gardien se repose sur une "couchette" improvisée, à l'abri d'un auvent, derrière Zébulon.


 

Au petit matin avant de nous quitter, il prend volontiers la pose pour la photo.


 

Nous le retrouverons ce soir.


Mais, ce soir-là, nous rejoignons notre CC plus tôt que la veille. Le gardien de jour est déjà parti. Un groupe de 6 ou 7 enfants d'une dizaine d'années, jouent parmi les véhicules. Nous leur faisons un petit signe, comme la veille, et... aussitôt, ils accourent vers nous pour nous demander  "Bonbons, stylos, cigarettes...!!!" Evidemment, nous ne donnons rien et je leur explique gentiment, que ce n'est pas en réclamant qu'ils obtiendront quelque chose de nous. Le gardien de nuit n'est pas encore arrivé : ceci explique probablement cela, car la veille ils n'ont pas eu ce comportement.


Nous commençons notre repas tranquillement. Soudain, un choc sur Zébulon. Alibaba, inquiét, sort et voit s'enfuir à toutes jambes et en riant, le groupe d'enfants, qu'il appelle... mais ils se sauvent et disparaissent ! Nous reprenons notre repas, et... devinez, rebelote !! Ils secouent même les vélos sur le porte-vélos à plusieurs reprises. Ce petit jeu va se reproduire trois ou quatre fois, jusqu'au moment où je réussis à m'approcher d'une des gamines et à la convaincre de discuter un peu avec moi. Et je lui explique, gentiment que ce n'est pas la bonne façon, en les importunant, d'accueillir les touristes qui viennent visiter leur si beau pays, qu'il ne faut pas réclamer comme ils le font car ils n'auront rien dans ces conditions, que ce comportement donne une très mauvaise image de leur pays à l'étranger, chose que le roi ne veut absolument pas...etc... Peu à peu, les autres s'approchent et reviennent, un à un. La discussion est intense. Au bout d'un bon quart-d'heure, à notre grande surprise, la gamine et ses camarades revenus, nous prient d'excuser leur comportement. Ils ont compris, nous disent-ils ! Je les félicite et ils nous quittent avec le sourire et de grands signes de la main. Ils nous laisseront tranquilles, dorénavant.


Remarque : pendant, notre voyage, les enfants, dans certaines régions, nous ont quelquefois importunés, mais chaque fois que nous avons pu discuter avec eux, et ce n'est pas toujours facile car ils se sauvent dès qu'on s'en approche, leur comportement a radicalement changé et dans le bon sens. Ceci dit, en présence d'un adulte, les enfants sont adorables et n'agissent pas ainsi.


<<< Connexion WANA : OK.

  

 

 Retour à l'article précédent...


Accès à l'article suivant...


 



07/01/2010
5 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 21 autres membres